Nous avons tous une relation particulière avec les jeux. Certains préfèrent suivre les règles sans se poser de questions, d’autres préfèrent avoir un minimum de choix pour se sentir maître du jeu, sans se sentir dépassés par un jeu trop complexe et nécessitant de multiples prises de décision, et, enfin, les plus audacieux rêvent de tout contrôler et de réinventer les règles.
Le jeu Reigns : simplicité et engagement
Dans le jeu Reigns, le joueur incarne un roi ou une reine qui prend des décisions en glissant des cartes à gauche ou à droite, un mécanisme assez minimaliste qui repose sur :
– Une perception d’impact : chaque décision influe sur quatre paramètres (population, église, armée et trésor), représentés par des jauges plus ou moins remplies, créant un sentiment de responsabilité malgré l’apparente simplicité des actions.
– Des boucles d’apprentissage : le joueur apprend les conséquences de ses choix par essais et erreurs, ce qui renforce l’engagement et incite à rejouer pour améliorer ces décisions.
– Une narration dynamique : l’histoire se déroule en fonction des choix, donnant l’impression que le joueur façonne l’intrigue, même si les possibilités restent encadrées.
Le jeu Reigns illustre ainsi parfaitement que la simplicité d’un mécanisme n’est pas un frein à l’engagement du joueur. Parmi les niveaux de gamification que nous avons étudiés, ce jeu peut être considéré comme relevant du niveau 3.
Application aux jeux pédagogiques
Sur un jeu éducatif comme un jeu sur le tri des déchets, il est possible de s’inspirer d’une approche comme celle du jeu Reigns en utilisant des mécaniques simples mais engageantes :
- Proposer un système où chaque action a un effet immédiat visible sur un indicateur global.
- Ajouter des boucles d’apprentissage.
- Intégrer une progression narrative ou des défis thématiques.