La machine à corriger les copies… le rêve devenu réalité !

le 11/07/2024

Corriger des centaines de copies et souvent soirs et week-ends… quel bonheur pour les enseignants ! Qui d’entre eux n’a jamais rêvé de l’impensable bonheur, celui de l’invention de la « machine à corriger les copies » ! De la pure science fiction me direz-vous ? Et pourtant, du rêve à la réalité, il n’y a parfois qu’un petit pas. En effet, tout semble possible aujourd’hui avec l’arrivée dans nos vies de l’intelligence articielle générative (IAG), celle pouvant créer de nouveaux contenus et « générer » de nouvelles données, non encore observées ou produites.

Donc l’IA… pas pour moi ! Mais bizarrement, quand on leur demande s’ils ne sont pas fatigués de passer des heures à corriger des copies, une fois rentrés chez eux ou le week-end en période plus chargée, leurs oreilles se dressent à l’idée que l’IA pourrait se charger de cela ! La magique « machine à corriger les copies » existerait déjà ? Sans répondre « oui » à cette question, il est clair que la technologie est là, encore faut-il maintenant en trouver des usages qui soient quant à eux réellement « intelligents ». On parle d’intelligence articielle, mais en réalité ce qui est intelligent n’est pas la machine, mais l’usage que l’on en fait.

De mon côté, j’ai commencé à expérimenter en utilisant ChatGPT pour voir s’il était possible d’évaluer des PowerPoint produits par mes étudiants. Ce n’est qu’un début, mais j’obtiens déjà de bons commentaires sur la qualité de leurs productions et je me suis même essayé à lui demandé de noter ces « copies ». Pour l’instant le résultat n’est pas probant, mais c’est juste parce que je ne suis pas encore très bon dans la production de mes prompts… patience, ça va venir !

Bien sûr, il y a des limites comme dans toute utilisation d’outils. Dans une dissertation philosophique par exemple où l’étudiant doit argumenter de manière nuancée sur des concepts abstraits, il peut être difficile d’évaluer correctement sa production par une IAG, celle-ci ne pouvant pas apprécier pleinement la profondeur ou l’originalité du propos. Idem pour une détection de nuances, si un étudiant utilise des métaphores ou des analogies complexes dans un texte littéraire, une IAG peut ne pas comprendre ces éléments et pourrait mal évaluer la qualité du travail.