L’invasion de ChatGPT dans l’éducation : pour, contre, et comment

le 30/05/2025

L’irruption de ChatGPT et des intelligences artificielles génératives dans le monde de l’éducation change la donne. Pour quels résultats ? Les prédictions faites sur les impacts d’un tel changement sont variables, allant d’un futur radieux à l’apocalypse.

Ce qui change.

Comme l’avait souligné Michel Serres (Petite Poucette, 2012), l’accès à l’information à travers Wikipédia ou Google permet à chacun·e de vérifier la complétude ou la cohérence des enseignements donnés ex cathedra. Cette capacité modifie la relation des étudiant·e·s au savoir des enseignant·e·s (confiance, mémorisation).

Contre : Coûts matériels et immatériels

Les opposants à l’ascension des ChatGPT dans le monde de l’éducation2 se fondent tout d’abord sur le fait que leur consommation en énergie n’est pas soutenable. En second lieu, ces systèmes ne sont pas fiables (”parfois privé de discernement” : les hallucinations en sont un exemple visible, mais il y a aussi toute l’information invisibilisée par suite des biais de corpus ou d’entrainement). En troisième lieu, leur impact sur la cognition est possible, voire probable.

Pour : Une éducation faisant mieux et/ou différemment avec l’IA

Plusieurs objectifs sont envisagés dans le rapport du Sénat sur IA et Éducation4. Un objectif clair consiste à utiliser les ChatGPT pour faire mieux ce qu’on fait déjà, permettant ”de suivre une classe de 25 comme une classe de 10”5. Les ChatGPT pourraient s’adapter aux élèves finement, détectant et prenant en compte les trajets cognitifs et les spécificités individuelles, en particulier les risques ou les troubles. Ils peuvent assister les professeurs, e.g. à générer des examens ou des quizz à partir de leur matériel pédagogique6 .