L’arrivée massive de l’IA, l’urgence d’agir en faveur de l’environnement et le vieillissement de la population, soulèvent de nouveaux défis. Si elle souhaite les surmonter, la formation professionnelle continue doit s’adapter.
La formation professionnelle continue : actifs et décideurs s’accordent sur son importance stratégique
Les éditions 2023 et 2024 du baromètre nous révélaient que les actifs, tous secteurs confondus, se sentent de plus en plus acteurs de leur développement des compétences. Cette année encore, 87 % des répondants affirment que la formation a un réel impact sur leurs pratiques de travail, tandis que 56 % d’entre eux considèrent la formation comme un incontournable pour conserver leur attractivité professionnelle. Plus révélateur encore, 64 % des salariés se disent prêts à investir de l’argent pour se former, à certaines conditions. En effet, l’année 2024 a connu une évolution importante avec la mise en place d’un reste à charge pour le salarié souhaitant mobiliser son Compte Personnel de Formation.
Modalités pédagogiques : l’IA et la gamification émergent, mais le présentiel reste roi
Au cours des dernières années, de nouvelles modalités pédagogiques n’ont cessé de fleurir dans le paysage de la formation. L’IA, en tête du peloton, est de plus en plus expérimentée dans les pratiques d’apprentissage, mais elle n’est utilisée en tant que modalité d’apprentissage que par 12 % des décideurs formation. Les résultats de ce nouveau baromètre sont formels : 96 % des formations déployées par les décideurs se déroulent en présentiel. Toutefois, les modalités digitales gagnent du terrain par rapport aux années précédentes. La formation e-learning séduit 68 % des répondants (vs. 20 % en 2024) et le blended learning, 33 %. Si l’intelligence artificielle est encore sous-exploitée en tant que méthode de formation, c’est en grande partie par manque de connaissances. En effet, plus d’un tiers des décideurs affirment manquer de compréhension et de compétences techniques pour l’apprivoiser. Quant à la gamification, seulement 30 % des répondants l’utilisent actuellement. Pourtant, une majorité écrasante (91 %) des décideurs ne tarissent pas d’éloge sur son impact positif sur l’engagement des apprenants. Nul doute, donc, que ces modalités devraient prendre de l’ampleur dans les années à venir.