Transition énergétique : le défi de la formation

le 19/07/2024

Selon un rapport récent du secrétariat à la planification écologique, la transition environnementale devrait supprimer 250 000 emplois d’ici 2030 pour en créer 400 000 nouveaux. Alors que la pénurie de compétences se ressent déjà dans certains secteurs clés, comme l’énergie, la question se pose alors de savoir comment former rapidement des centaines de milliers de jeunes et de professionnels à ces nouveaux métiers…

Des enjeux multiples

Au-delà de la formation massive de photovoltaïciens, qui pourrait apporter de nouveaux horizons à des jeunes en situation de rupture scolaire, des jeunes passionnés ou sensible à ce domaine, les enjeux sont multiples pour renforcer la filière tout en permettant aux professionnels de monter en compétences ou de se reconvertir. « Il faut anticiper pour former dès aujourd’hui les professionnels des énergies renouvelables, en favorisant les passerelles et les doubles cursus analyse Henri Landes, professeur à Sciences Po. Mais nous devons également former une génération qui sera aux prises avec les effets du réchauffement et devra être capable de prendre des décisions durables, ce qui suppose d’enseigner les notions de base de la science du climat et du rôle des énergies aux étudiants en économie, finance et gestion, quitte à revoir nos modèles de productivisme. Il faudra également anticiper les reconversions liées à la transformation des métiers, en proposant de plus en plus de formations professionnelles. ».

Des « entreprises apprenantes »

Pour massifier ces formations spécifiques, Emilie Bourel, secrétaire générale de l’IFG Executive Education préconise de développer 3 démarches : la simplification des demandes de financement, pour les rendre plus accessibles et plus intelligibles, l’alternance, pour favoriser l’insertion dans la vie active ainsi que les universités d’entreprises, pour mettre l’apprentissage au cœur des pratiques professionnelles tout au long de la vie. Pour Eric Pastor, responsable de l’apprentissage à l’EPF (Campus de Montpellier), le développement des formations dédiées aux métiers de la transition devra aussi impérativement se faire avec l’appui et la collaboration des entreprises. «