Un enseignant ou une enseignante a de bonnes raisons qui le ou la pousse à ne pas utiliser l’intelligence augmentée. Cela étant dit, en tant que collègue enseignant, formateur et en tant que citoyen, il me semble nécessaire que des temps soient alloués pour accueillir ces questionnements, pour les diriger et pour trouver des pistes ensemble.
Le modèle des 4A dans un contexte institutionnel tel que l’école
Pour qu’un outil soit utilisé, il faut que son adoption soit consentie et n’émane pas d’une décision politique par exemple. Ce n’est pas réellement notre cas avec l’intelligence augmentée puisque ce sont davantage les usages et l’intégration de cet outil dans de nombreux domaines de la société qui nous incitent à questionner son usage.
1. L’Acceptabilité
Depuis que l’intelligence artificielle s’est répandue dans les maisons et dans le monde du travail, différentes attitudes ont été adoptées. Avant même de tester cet outil, des représentations se sont imposées à nous, créées par des imaginaires que nous avons inventés par la fiction littéraire ou bien par les films. Des représentations sont déjà présentes dans nos esprits et se forment au gré des discours médiatiques, de nos croyances, de nos valeurs et de notre expérience. Il peut aussi s’agir d’expériences passées avec les outils numériques de manière générale.
2. L’Acceptation
L’acceptation de l’IA ne pourra pas se faire d’elle-même. Un mot-clé est important ici : la formation. Si on ne se forme pas à cet outil, il sera alors impossible de l’accepter. L’acceptation seule est déjà un facteur positif car cela pourra aboutir à une sensibilisation et une formation des élèves. C’est bien cet objectif que nous visons.
3. L’Adoption
« C’est en grande partie l’écart qui peut exister entre les valeurs et les attitudes de l’individu quant au rôle de l’école face aux outils numériques, et celles promues à travers les programmes institutionnels et les injonctions ministérielles, qui conditionne la nature de l’adoption ».
4. L’Appropriation
Il s’agit, et il faut bien le garder en tête, d’un continuum et non d’un processus linéaire qui aurait une fin. L’appropriation est l’aboutissement de l’usage d’un outil, il s’agit du transfert de connaissances et compétences amassées lors des phases d’acceptation et d’adoption vers d’autres domaines de la vie personnelle ou d’autres champs de la vie professionnelle.