Impossible d’échapper à la déferlante IA
Avant même qu’elle ne soit utilisée régulièrement, nous sommes presque déjà à saturation.
Allons-nous accepter facilement l’IA en formation ?
Elle est là , partout. Pas un jour sans une annonce ou une démo fascinante. L’IA avance ses pions à marche forcée, et la formation est une cible toute trouvée, c’est une activité bourrée de jus de cervelle. Et l’IA justement, c’est un clone qui mime notre cervelle.
Ce n’est pas simplement parce qu’il est facile d’interfacer nos outils formation préférés avec l’IA qu’elle va s’immiscer dans pratiquement tous les processus mais surtout parce que le principal coût d’une formation est lié à des activités bien humaines :
- produire des contenus à partir d’un corpus thématique
- expliquer de façon structurée, didactique et pédagogique
- poser des questions et analyser les réponses
- répondre à des questions
- répéter sous des formes différentes
Il est alors très tentant de :
- proposer des alternatives à ces activités humaines quand on n’a pas les moyens de s’offrir du temps homme
- réduire les coûts quand on est attiré par la facilité plutôt que par l’efficacité pédagogique
Malheureusement, on nous dit dans l’oreillette que ces 2 tentations sont promises à un grand succès.
Car il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt, tout le monde (y compris les grands défenseurs de la pédagogie) lorgnent sur l’IA pour l’utiliser :
- en conception pédagogique
- en production de contenus de formation
- en générateur d’exercices, d’évaluation
- en accompagnement pédagogique par des tuteurs virtuels
- en superviseur discret pour apporter de l’adaptive learning
La question n’est donc pas de savoir si nous allons accepter que nos espaces pédagogiques soient grignotées par des IAs mimant les activités humaines, mais quand l’IA aura pris une place si importante en formation qu’elle en perdra toute saveur au profit d’une offre pléthorique mais moyenne.
Quand les offres de formation produites et dopées à l’IA auront fait baisser le prix moyen d’une formation très bas, deviendra difficile de financer de la “vraie” formation.
Désolé pour cette conclusion pessimiste, nous espérons de tout cœur que l’avenir nous donne tort
et cette semaine, on vous parle aussi de :
- Où en est le secteur de la formation professionnelle en matière d’accessibilité numérique ? (selon Tips n’Learn)
- c’est tendance : le fantasme de l’IA
- du côté de la techno : Smartphone et interview vidéo
- du côté pédago : les 10 commandements du concepteur pédagogique
- un peu de méthode : le marketing de la formation décrypté
- on cogite : Apprenance et pédagogie
- avant de fermer votre bureau : dernier dossier “Etat de l’art”
Contenus sur-mesure et sur-étagèrelien - notre sondage de la semaine : l’IA, vous saturez ?
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