L’argent facile pour la formation, c’est fini !
Les prochaines orientations budgétaires vont diminuer de 30 à 40% le financement de la formation. Ce ne sont pas des petits ajustements qu’il faut faire, mais revoir totalement le modèle.
Alors ? Peut-on faire pareil avec moins ?
Et si on faisait de cette contrainte une opportunité ?
La France a un rapport particulier avec la formation et particulièrement son financement.
Les mécanismes d’obligation et d’aide conduisent à la fois à la voir comme une contrainte, et à la fois comme une commodité facilement finançable.
Les financeurs et les partenaires sociaux ont une grande responsabilité dans cette perception.
Elle a vécu sous perfusion et cela s’est accéléré avec la digitalisation forcée par le Covid.
Les chasseurs de coût ont également largement contribué par une optimisation astucieuse à cette perception qu’une formation « ne coûte pas grand chose ».
A cela est venue s’ajouter l’aubaine du CPF, qui a permis à chaque individu d’avoir la main sur des formations quasi gratuites.
Mais la fête est finie, et l’économie de la formation va rapidement revenir à un fonctionnement normal : il va falloir payer le prix juste.
Face Ă cette situation, 3 postures sont possibles.
1. Diminuer les coûts pour qu’ils restent soutenables
C’est la solution qui nous semble la moins pertinente et la moins efficace.
Si les services formations étaient dans l’abondance, ça se saurait, or, ce que l’on observe, c’est plutôt l’inverse.
Couper encore un peu plus dans les budgets, réduire le nombre, la durée et la qualité des formations risque de conduire la formation à sa perte.
2. Former autrement
La formation (c’est à dire transmettre son savoir et son savoir-faire) est de la responsabilité de tous, et rares sont ceux qui rechignent à le faire tant transmettre est gratifiant.
Il est donc grand temps de s’orienter vers une organisation apprenante qui considère que former et se former est un acte normal, quotidien, pour lequel il ne faut ni demander la permission, ni rendre exagérément des comptes.
3. Considérer la formation comme un investissement rentable
Pour cela, il faut équilibrer la balance coûts / gains.
Côté coût, l’estimation est facile à faire, côté gains la tâche s’avère plus difficile. Non pas qu’il ne soit pas possible de trouver la valeur, mais encore faut-il savoir où et quoi mesurer. De ce côté là , nous alertons depuis fort longtemps les services RH et formation, mais force est de constater qu’en observant les tableaux de bord que produisent les LMS et les TMS, on en est loin…
Assurément c’est dans une combinaison de ces 3 changements que se trouve la solution. Et bonne nouvelle, nous avons une petite idée de comment faire :)
et cette semaine dans la Newsletter, on vous parle aussi de :
- Financement de la formation : du centre de coût au levier stratégique (selon speexx)
- Le budget de formation : un outil stratégique, pas une ligne comptable (selon Rise Up)
- c’est tendance : les poches vides
- du côté de la techno : je fais, donc j’apprends
- du côté pédago : la pédagogie « Schrödinger »
- un peu de méthode : les temps sont durs
- on cogite : le nudge c’est plus fort que moi
- le coin du RH : portrait du formateur
- avant de fermer votre bureau : Quelles sont les tendances clés, les chiffres sur le marché du e-learning en 2025
- notre sondage de la semaine : Etes-vous prĂŞt Ă payer pour vous former ?
Lire l’intégralité de la Newsletter
Et si vous ne l’êtes pas encore,
đź’Ś abonnez-vous pour la recevoir par email tous les vendredi Ă 16h