Le concept de social learning ou apprentissage social a vu le jour dans les années 70.

Si plusieurs théories de l’apprentissage social existent, la plus connue reste celle du psychologue canadien Albert Bandura. Ce dernier a formulé l’idée selon laquelle l’apprentissage est avant tout un phénomène social. Dans sa théorie, Albert Bandura explique que les individus, et notamment les enfants, apprennent en observant les comportements d’autrui, puis par mimétisme, en les imitant et en intégrant les conséquences de ces comportements. Cette théorie, très innovante pour l’époque, repose sur trois leviers d’acquisition : l’apprentissage “vicariant” qui désigne l’observation d’un pair et son imitation ; la facilitation sociale signifiant que l’on apprend mieux lorsque l’on est entouré et observé par les autres ; et l’anticipation cognitive, c’est-à-dire l’apprentissage par raisonnement à partir d’une situation similaire.

L’apprentissage social : comment ça marche ?

Le social learning repose sur l’idée que l’apprentissage ne se fait pas uniquement de manière individuelle, mais qu’il est enrichi par les interactions avec ses pairs.

Concrètement, le social learning se manifeste par des espaces de discussion, des forums, des réseaux sociaux d’entreprise, et même des communautés en ligne où les apprenants peuvent échanger sur leurs expériences, poser des questions ou encore s’entraider. En présentiel, il se met en place facilement, via des groupes de travail ou des ateliers collaboratifs, par exemple. À distance, le social learning est facilité par le développement de plateformes de formation (tels que les LMS) et d’outils numériques collaboratifs.

Un lien social, certes, mais un lien précaire…

Malgré tous les bénéfices que promet le social learning, il faut bien reconnaître une limite de taille : la distance complique la création d’un véritable lien social. Les échanges à distance, même s’ils sont fréquents et encouragés, ne parviennent jamais totalement à recréer la richesse des interactions en face à face. La communication virtuelle est souvent plus formelle, plus structurée et parfois moins spontanée, ce qui peut limiter l’engagement émotionnel entre les apprenants.

L’apprentissage social en mode « blended » !

En réponse à la fragilité du lien social à distance, une solution semble se démarquer : le blended learning. Ce modèle hybride combine des formations en présentiel avec des activités en ligne, permettant de bénéficier à la fois des avantages du digital et de l’interaction humaine en face à face. En intégrant l’apprentissage social dans un parcours de blended learning, les apprenants peuvent échanger en direct avec leurs pairs, tout en profitant de la flexibilité du numérique pour enrichir leurs connaissances de manière plus autonome.